L’anxiété de séparation peut survenir à n’importe quel âge suite à un changement d’environnement, de rythme, etc. Elle se retrouve d’autant plus chez les chiens ayant subi un ou plusieurs abandons, ce qui débouche sur un cercle vicieux dont il est difficile de sortir dégâts = abandon = anxiété de séparation. Certains comportements doivent appeler à la vigilance pour que le problème soit pris le plus tôt possible: si le chien est en demande d’attention permanente, s'il est toujours dans les jambes, etc, il faut le recadrer immédiatement. L’anxiété de séparation se manifeste par des dégâts au niveau des ouvertures et des fermetures du lieu de vie du foyer, des destructions qui se concentreront surtout sur les objets personnels du maître ou sur lesquels se trouve son odeur (comme le canapé par exemple), et de la malpropreté, qui se manifeste dans ce contexte par des flaques d’urine et des diarrhées de stress. De nombreux maîtres ont tendance à penser que leur chien fait de l’anxiété de séparation s’il fait des dégâts lorsqu’il est seul ou s’il ne supporte pas de ne pas avoir son maître à vue. Or, il existe tout un tas de raisons qui font qu’un chien aboie, pleure, fait des bêtises ou suit son maître à la trace. Un chien qui ne se dépense pas assez et qui n’est pas assez stimulé physiquement ou intellectuellement peut développer des troubles du comportement. S’il s’ennuie, il prendra ce qui est à sa portée pour s’occuper ou cherchera à sortir du lieu dans lequel il se trouve enfermé trop souvent. Dans les cas d'anxiété de séparation les plus extrêmes, on observe des dégâts si importants que le logement semble avoir été cambriolé. La panique du chien est si intense qu’il rentre dans un état d’angoisse paroxystique, ce qui peut décupler sa force et le pousser à se blesser volontairement ou involontairement : murs arrachés, sol gratté jusqu’au béton, objets réduits en charpille, automutilations, hurlements. Les automutilations se manifestant par des plaies de léchage ou de grattage excessif, voire des dents cassées à force d'excitation sur les poignées de porte, témoignent de l’état d’extrême anxiété qui gagne le chien dès qu’il se retrouve seul.
Il est plus facile de prévenir l’anxiété de séparation que de la soigner. Certaines règles sont donc à respecter dès l’arrivée de votre compagnon dans votre foyer, qu’il s’agisse d’un chiot ou d’un chien adulte.
A chacune de vos absences, il est important d’éviter tous les rituels de départ, de rester indifférent vis-à-vis de votre chien lorsque vous partez et lorsque vous rentrez chez vous et de l’ignorer à votre retour s’il a fait des dégâts. Soigner l’anxiété de séparation chez le chien est un travail de longue haleine qui nécessite une aide extérieure.